Thèmes de recherches

Expression et voix intérieure

Que c’est étrange que nous ayons besoin de parler à nous-mêmes, de faire résonner intérieurement notre voix en nous adressant à une instance invisible et, à bien des égards, fictive ? Et quel besoin avons-nous de nous dire ce que nous sommes censés déjà savoir ? Pourtant, au plan scientifique, le phénomène de la voix intérieure n’a été que peu étudié à travers les intitulés de langage intérieur (ou égocentrique), parole intérieure, endophasie, c’est-à-dire en tant qu’une forme du langage sans faire droit à la problématique spécifique de la voix, que ce soit au sens physique (vocal), ou en tant que voix da la personne (expression, droit, opinion, désir, personnage). Rompant avec ces précédents, nous insistons sur la singularité incarnée de cette voix, à la fois intérieure, extérieure, et celle du sujet, le titre même de la voix intérieure désignant un terrain phénoménologique original, où seuls quelques philosophes se sont jusqu’ici aventurés. Loin d’être seulement l’écho affaibli, la trace intériorisée des « voix extérieures » ou un auxiliaire anonyme de la pensée, la voix intérieure est un mode incarné de mon être-au-monde-social, et le mode singulier par lequel un sujet se manifeste à lui-même comme participant à la vie humaine.

L’objectif général est d’analyser les diverses facettes du phénomène de la voix intérieure (posture morale, vecteur de socialité, formation du sujet, développement de la pensée, acquisition du langage, « maîtrise » de formes symboliques, « enchantement » du monde), cela à travers différents champs disciplinaires (anthropologie, philosophie, sociologie, linguistique et psychologie).

Anthropologie de la perception

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Publications récentes

• Rosenthal, V. (2012). La voix de l’intérieur. Intellectica, vol. 58, 53-89.
  À lire : Pdf
• Rosenthal, V. (2011). Synesthésie en mode majeur : une introduction. Intellectica, vol. 55, 7-45.
  À lire : Pdf
• Rosenthal, V. (2011). Amalgames des sens, ivresses divines, chromatismes : documents et témoignages. Intellectica, vol. 55, 171-197.
  À lire : Pdf
• Rosenthal, V., Visetti, Y.-M. (2010). Expression et sémiose : pour une phénoménologie sémiotique, Rue Descartes, 70, 24-59.
  À lire : Pdf
• Lassègue, J., Rosenthal, V., Visetti, Y-M. (2009). Économie symbolique et phylogenèse du langage, L’Homme, 192, 67-100.
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• Rosenthal, V., Visetti, Y.-M. (2008). Modèles et pensées de l’expression : perspectives microgénétiques, Intellectica, 50, 177-252.
• Visetti, Y.-M., Rosenthal, V. (2006). Les contingences sensorimotrices de l’enaction, Intellectica, vol. 43, 105-116.
• Rosenthal, V. et Dési, M. (2005). From deep dyslexia to agrammatic comprehension on silent reading, Acta Neuropsychologica, vol. 3, n° 4, 282-303.
  À lire : Pdf
• Rosenthal, V. (2005) Formes, sens et développement : quelques aperçus de la microgenèse. Texto !
  À lire : http://www.revue-texto.net/1996-2007/Inedits/Rosenthal/Rosenthal_Formes.html
• Rosenthal. V. (2004). Formas, sentido y desarrollo: acerca de la microgénesis. Cuadernos de Filología Francesa, vol. 16, 85-104.
• Rosenthal, V. (2004). Perception comme anticipation : vie perceptive et microgenèse, in R. Sock et B. Vaxelaire (eds.) : L’Anticipation à l’horizon du Présent, Liège : Mardaga (Coll. « Psychologie et Sciences Humaines »), 13-32.
• Rosenthal, V. (2004). Microgenesis, immediate experience and visual processes in reading, in A. Carsetti (ed.) : Seeing, Thinking and Knowing: Meaning and Self-Organisation in Visual Cognition and Thought, Dordrecht : Kluwer Academic Publishers, 221-243.
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• Rosenthal, V. et Visetti, Y.-M. (2003), Köhler, Paris : Éditions les Belles Lettres (coll. « Figures du savoir »), 284 p.
• Rosenthal, V. et Visetti, Y.-M. (2003), Gestalt bubble and the genesis of space, Behavioral and Brain Sciences, vol. 26 (4), 424.
• Visetti, Y.-M. et Rosenthal, V. (2002), Human expression and experience : What does it mean to have language ? Behavioral and Brain Sciences, vol. 25, 643-644.
• Dalla Barba, G., Rosenthal, V. et Visetti, Y.-M. (2002), The nature of mental imagery : How null is the « null hypothesis » ?, Behavioral and Brain Sciences, vol. 25, 187-188.
• Rosenthal, V. et Visetti, Y.-M. (1999), Sens et temps de la Gestalt, Intellectica, vol. 28, 147-227.
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