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Sur la texture de l’objectivité : images et imagerie d’une catastrophe (in)visible

Anne-Lyse Renon/11 février 2014/Séminaire « Formes Symboliques »

Séminaire du LIAS « Formes Symboliques »

Séance du mardi 11 février 2014,

105 Bd Raspail 75006 Paris, salle 2

Anne-Lyse Renon (LIAS-IMM)

« Sur la texture de l’objectivité : images et imagerie d’une catastrophe (in)visible »  

 

Comment penser la « texture » de l’objectivité dont parlait Cassirer dans le deuxième volume de la PFS ? Des lieux de recherche que sont les laboratoires scientifiques, perçus comme des sources d’ « objectivité », émanent des images dont la signification est liée aux processus et aux finalités de la production de connaissance et qui apparaissent comme la « texture » de la réalité que la réflexion scientifique se donne pour objet d’expliquer. Ces images recouvrent des fonctions diverses. La principale est d’ordre didactique. L’image agit comme un opérateur ou un agent médiateur entre le chercheur et la réalité du monde physique. Avec le traitement informatique et les récents outils de visualisation, telle que la simulation dynamique, le chercheur a également accès à de nouvelles interfaces de gestion. Ces visualisations de données conduisent à s’interroger sur leurs modalités, telles que leurs moyens propres de représenter l’espace et les formes qui l’habitent, ainsi que le temps et son écoulement. Le problème temporel est particulièrement important dans le cas de la compréhension des catastrophes (voire de leur prévisions). En effet, « Voir » la catastrophe, et le cas d’un accident nucléaire est exemplaire, a ceci de particulier qu’il nécessite des dispositifs construits. Comment le visuel, cette « matière » d’expériences, dont la variation des modèles comporte aussi des variations culturelles, peut-il à son tour « modeler » le sens ? Nous étudierons ces questions au travers de trois exemples d’images liés à l’accident nucléaire de Fukushima, où l’objectivité de la donnée se mêle au caractère spectaculaire de l’événement. Ces trois exemples impliquent trois formes de temporalités distinctes : (1) celle des images-satellites de paysages dévastés, représentés à l’aide de modèles de type « avant-après) ; (2) celle des dispositifs de surveillance « in-situ » mis en place par l’agence Tepco suite à l’accident de la centrale nucléaire de Fukushima, dans un souci de communication et de « transparence » ; et enfin (3) celles des simulations de données effectuées sur d’autres territoires, anticipant des accidents nucléaires futures.  

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